Ordre des médecins : Encore un effort pour respecter la
légitimité et les droits des femmes, l’IVG et le pluralisme
des médecins !
Le projet de loi relatif à l’Interruption Volontaire de Grossesse, en cours de discussion, prévoit entre autres l’augmentation de deux semaines pour le délai légal de sa réalisation ainsi que la disparition de la clause de conscience spécifique pour les médecins.
Ces aménagements semblent logiques et indispensables :
- de trop nombreuses femmes sont obligées de réaliser leur IVG à l’étranger par dépassement de délai, ce qui leur occasionne de plus une surcharge financière conséquente;
- la disparition de la clause spécifique n’enlève aucun droit au professionnel de santé qui , dans le cadre de la clause de conscience générale (qui est maintenue), conserve son droit de refuser de pratiquer des IVG pour raison technique ou idéologique…
Ils entraînent un débat public avec de multiples avis exprimés.
Parmi eux, nous souhaitons revenir sur celui de l’ordre des médecins, publié le 10 octobre dernier. Avec une prudence notable et diplomatique, comparativement aux positions caricaturales exprimées antérieurement, il s’éloigne ainsi des prises de position tranchées de l’inénarrable ex-président Jean- Louis LORTAT-JACOB. Nous retenons néanmoins que ce positionnement actuel, (« exprimé au nom de la profession »!!!) :
1-délégitime les demandes et les droits des femmes, puisqu'il s'oppose à ces aménagements ;
2-constitue une attitude totalitaire niant le pluralisme professionnel ;
3-exprime une intolérable prise de position politique, critiquant le gouvernement actuel et prétendant lui dicter son comportement, sans consultation de ses adhérents ( la démocratie interne n'est pas son mode de pensée) .
Près d’un an après le rapport accablant de la Cour des Comptes, publié en déc. 2019 sur l’Ordre des médecins*, nous exprimons donc un désaveu formel sur cette institution et nous faisons l’écho du souhait grandissant de médecins et de citoyen-ne-s pour :
-qu’un débat public fasse le bilan de cette institution ainsi que des sept autres ordres professionnels de santé ;
-qu’immédiatement soit levée toute poursuite contre les professionnels qui refusent de financer ces « syndicats obligatoires » et leurs « juridictions d’exception ».
Nota : Le chapitre de ce rapport relatif à la complaisance ordinale pour les médecins agresseurs sexuels va rebondir le mois prochain lors du premier procès de Joël LE SCOUARNEC.
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