EN COMPARAISON des AOC: LES SEVERITES DILIGENTES & MORTIFERES de l'ORDRE: L' affaire KARINE DJEMIL

 Exemple des dégâts de la juridiction ordinale :

une médecin du travail face à la collusion de

l’ordre des médecins et d’un employeur :

En 2012, le Dr Karine DJEMIL, médecin du travail en Seine Saint Denis, a établi pour

deux personnes salariées un lien entre leurs problèmes de santé (dépressions avec

tentatives de suicide) et leurs conditions de travail. Elles déclaraient être victimes de

harcèlement moral et sexuel depuis plusieurs années. Elles lui ont apporté les

preuves par SMS et messages téléphoniques.

L’entreprise a alors porté plainte auprès du conseil départemental de l’ordre des

médecins (elle en a la possibilité depuis une modification règlementaire de 2007).

L’ordre a jugé cette plainte recevable. Il a organisé une « réunion de conciliation »

selon sa procédure interne, entre cet employeur et le Dr DJEMIL. Cette dernière a

refusé de répondre à la demande qui lui était exprimée : modifier son certificat et ne

plus faire le lien dans son certificat entre l’état de santé et les conditions de travail. .

Elle a été traduite devant la chambre disciplinaire de première instance de l’ordre

régional des médecins qui l’a condamnée à 6 mois d’interdiction d’exercice.

Après appel, la nouvelle sanction prononcée par la chambre disciplinaire nationale de

l’ordre en mai 2018 a été de 6 mois d’interdiction d’exercice dont trois fermes.

L’instance disciplinaire a refusé d’entendre une personne victime présente à

l’audience et n’a vérifié aucun fait rapporté. Elle a considéré que Karine DJEMIL. « avait

rédigé un rapport tendancieux sans constater des faits précis permettant de déduire

l’existence de harcèlement sexuel avec suffisamment de vraisemblance ». Elle a

reproché également au Dr DJEMIL d’avoir violé le secret médical en adressant un

courriel signalant des cas de maltraitance et de harcèlement au travail envers d'autres

salariées, en mettant le gérant en copie.

Cette affaire nous semble très regrettable. Elle n’est pas isolée, plusieurs centaines

de médecins du travail, médecins généralistes et spécialistes sont passés sous les

fourches caudines de la justice ordinale pour des pratiques similaires établissant un

lien santé-travail.

 Le site LEXplicite, animé par des avocats qui traitent entre autres

du droit des affaires, a reconnu que le recours au conseil de l’ordre est « un levier au

service de la défense des employeurs »… !

Résumé du G58 – 15 avril 2025 ( g58antiordre@gmail.com – 0033 614555478).

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